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L'histoire d'un peuple.

 
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Boudiou
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Inscrit le: 23 Jan 2007
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MessagePosté le: 05 Février 2007 11:50    Sujet du message: L'histoire d'un peuple. Répondre en citant

1- Le Jeune Draconien.



Boudiou était un jeune draconien, fils de paysan, qui semblait voué à suivre le chemin de ses parents. Pendant de nombreuses années, il apprit à cultiver la terre à la sueur de son front, ne rechignant jamais devant la difficulté de la tâche. Sans doute sa vie n'aurait-elle pas valu la peine d'être racontée sans cet événement qui changea tout pour lui.

Alors que les récoltes venaient d'être rentrées pour l'hiver, un vacarme croissant se fit entendre. Rapidement, il fut évident qu'il s'agissait du bruit que seule une puissante troupe en arme pouvait faire. Alors que la poussière qu'elle soulevait obstruait la vue, les habitants du village ne pouvaient s'empêcher de craindre pour leur vie. Les rumeurs de guerre s'étaient amplifiées, et chaque année, les batailles semblaient avoir lieu toujours plus près. Les détails commençaient à fleurir et n'étaient pas fait pour rassurer le cœur de ceux qui les entendaient. On parlait de l'invasion d'une armée de puissants monstres goomba se plaisant à torturer et massacrer et plus intéressés par leur exactions que par le fait de conserver quelques esclaves en vie. Il semblait que même les draconiens les plus endurcis flanchaient quand ils pénétraient dans un village par lequel la horde était passée.

L'approche de la guerre semblait signifier que les armées draconiennes étaient seuls et incapables de les freiner dans leur progression. L'année précédente, deux familles avaient quitté le village dans l'espoir de s'éloigner avant d'être rattrapés par la violence et la mort. Pourtant, ce lieu était celui de la naissance de tous ces villageois, et ils avaient bien l'intention d'y mourir plutôt que de fuir. Nombreux furent ceux qui entrèrent dans leurs maisons ou leurs granges, ressortant avec ce qu'ils pouvaient trouver comme armes, couteaux, fourches, haches. Ils avaient l'intention de vendre chèrement leur peau. Boudiou lui-même suivit le mouvement. Accompagnant son père chez lui, il ressortit avec une fourche en bois. Il savait que c'était une arme bien piètre mais cela valait mieux que de rester les mains vides.

Alors que la troupe approchait, ce fut avec soulagement que les villageois reconnurent l'étendard de leur seigneur, le comte d'Orghulo. Rapidement, celui-ci apparut, monté fièrement sur son destrier blanc comme la neige. Son armure resplendissante brillait de mille feu, et son heaume surmonté d'une tête de loup était le symbole d'une sauvagerie propre à inspirer la crainte à ses adversaires. Il était accompagné d'un prêtre portant une flamme ardente entre ses mains, symbole du Dieu Draco auquel tous vouaient un culte sans faille, espérant qu'il les protègeraient des affres de la défaite.

Tous les villageois posèrent leurs armes et se préparèrent à accueillir leur seigneur avec les acclamations que méritait celui qui les protégeait, formant deux haies d'honneur de part et d'autre de la rue principale du village, s'assurant de ne pas entraver la progression de la troupe
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Boudiou
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MessagePosté le: 05 Février 2007 15:00    Sujet du message: Répondre en citant

2- L'engagement



Contrairement aux attentes des villageois, la troupe s'arrêta. Un héraut s'avança, fit sonner sa trompette avant de proclamer à voix haute:

_ Oyez, oyez ! Le Comte d'Orghulo s'en va en guerre protéger ses terres et ses serfs. Face à la menace grandissante des hordes de monstres, la nécessité de réquisitionner autant de bonnes volontés que possible a été requise par le haut commandement unifié des armées draconiennes. Le Comte d'Orghulo requiert donc que la présence de dix habitants de ce village dans son armée, qu'ils soient volontaires ou non. Le Comte d'Orghulo prie les volontaires de s'avancer en premier.

Suite à la proclamation, les villageois se regardèrent pendant de nombreuses minutes en silence. Ils ne s'étaient certainement pas attendus à ce que certains d'entre eux doivent partir à la guerre, comptant sur la seule armée de métier de leur seigneur pour les protéger. Et pourtant, ils constatèrent que derrière les soldats fringants qui formaient le début de la procession se trouvaient des jeunes dragons à l'allure nettement moins guerrière, et à l'équipement presque misérable. Il s'agissait de toute évidence de ceux qui avaient été réquisitionnés dans les villages précédents.

Rapidement, les yeux se baissèrent. Chacun avait peur qu'en continuant à regarder autour d'eux ils donnent l'impression d'un certain courage et ne soient réquisitionnés. Boudiou regarda de côté vers son père et celui-ci compris. Il était sur le point de perdre son fils. Le petit draconien était trop jeune pour réaliser combien la vie était fragile, et il était à l'âge où l'on rêve d'accomplir de haut-faits. L'occasion idéale venait de se présenter à lui, et son père pouvait lire l'étincelle de l'aventure dans ses yeux. Une larme coula du coin de l'œil du vieux dragon, mais il savait qu'il était vain de retenir son fils, et il hocha légèrement de la tête. Ayant l'assentiment de son père, Boudiou n'aurait pas à supporter l'impression de l'avoir trahi. Il n'aurait pas à porter ce poids inutile, alors que celui de la guerre et de l'horreur allait bientôt le ronger.

Boudiou leva les yeux et s'avança. Il parla d'une voix qu'il voulait forte, mais qui trembla sous l'émotion.

_ Moi, je veux vous rejoindre.

Comme si cela était le signal qu'ils attendaient, cinq autres jeunes sortirent des rangs pour se placer derrière Boudiou. Pendant longtemps encore, le silence et le calme régna, entrecoupés des sanglots d'une femme, sans doute la mère de l'un des volontaires. Aucun autre volontaire ne se présentant, le Comte fit signe à l'un de ses hommes qui désigna quatre hommes vigoureux pour compléter la réquisition. Sur leur face pouvait se lire la peur, et Coragem s'effondra en larme, suppliant le Comte de le laisser rester, de choisir quelqu'un d'autre, sans réaliser combien cela serait cruel. Il aurait à vivre toute sa vie en sachant que quelqu'un d'autre était parti affronter la mort à sa place.

Habitué maintenant à de telles scènes, le Comte ne fléchit point et ordonna à deux soldats de relever le pleurnichard, le traînant presque pour lui faire intégrer les rangs pendant que les autres nouvelles recrues suivent le trio. Rapidement, l'armée se remit en marche, tandis que le villageois se mirent à acclamer les soldats, espérant donner aux leurs le courage de se battre.

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Boudiou
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MessagePosté le: 05 Février 2007 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

3- Première journée



La journée fut entièrement occupée par la marche. L'urgence de la situation imposait une marche rapide, ne laissant guère l'occasion aux jeunes recrues de parler. Tous se contentant de suivre silencieusement le rythme imposé. Observant ceux qui s'étaient portés volontaires à sa suite, Boudiou vit leur regard perdu vers quelque glorieux futur. Lui-même imaginait les scènes des victoires auxquelles il allait participer. N'ayant aucune expérience de la guerre, ses batailles se déroulaient dans la facilité, les monstres se laissant découper avec facilité par l'épée étincelante qu'il tenait, ne parvenant pas à percer son armure invincible. Il creusait des tranchées dans les rangs ennemis, laissant derrière lui des amoncellements de corps chitineux, tels des insectes écrasés.

Par contre, il abandonna rapidement l'idée de regarder ceux qui avaient été désignés contre leur gré. Il pouvait lire le désespoir et la peur dans leur regard. Coragem s'était résigné et suivait maintenant la cadence imposée par le Comte, mais on pouvait voir sur son pantalon des traces de souillure. Cela ne rendrait que plus difficile son intégration dans l'armée. Si les rumeurs disant que les déserteurs étaient pendus sans autre forme de procès, il était quasiment certain qu'il se balancerait bientôt au bout d'une corde. Ne dit-on pas que le lâche préfère le suicide plutôt que le risque de mourir, mais aussi la chance de vivre en faisant son devoir ?

Alors que le crépuscule commençait à s'annoncer, la troupe fit halte. Un sergent regroupa les nouvelles recrues. Il s'agissait de l'homme qui avait été responsable de choisir parmi ceux qui n'étaient pas volontaires. Philsem put voir une lueur meurtrière traverser le regard de Coragem, ses poings se serrer, mais il était certain qu'il ne ferait rien. Ils étaient vingt en tout puisque l'armée avait traversé un autre village avant d'arriver à celui de Boudiou. Naturellement, ils formèrent deux groupes, un pour les membres de chaque village. Le sergent leur parla d'une voix forte et autoritaire. De toute évidence, il était habitué à prendre en main les nouvelles recrues.

_ Ce soir, vous allez apprendre à préparer le camp avec célérité. Une fois que cela sera fait, je vous amènerais voir le forgeron pour vous équiper.

On leur assigna un chariot, leur expliquant comment choisir un terrain, monter les tentes et préparer les feux de camp. Boudiou observa que plusieurs chariots vers la fin du convoi restaient intouchés. Probablement s'agissait-il des chariots contenant le matériel pour les futures recrues, à mesure que l'ost grandirait. Il constata également que la préparation du camp était essentiellement réservée aux paysans. Les soldats de métier profitaient du répit pour s'entraîner. Il fut impressionné par la maîtrise avec laquelle ils faisaient tournoyer leurs armes, paraient les coups se déplaçant à l'unisson lorsqu'ils faisaient des exercices de groupe. Il était tellement absorbé qu'il ne vit pas venir le coup. Le souffle coupé, il fut plié en deux. Relevant péniblement la tête, il vit le sergent qui le regardait avec sévérité.

_ Hé bien jeune homme ! On rêve de se prendre pour un soldat ? Commence par faire ce qu'on te dit au lieu de lambiner ou tu ne feras pas long feu !

Il se releva péniblement, se remettant à la tâche en grognant sous la douleur. Le sergent ne s'était pas retenu. Lorsque tout fut prêt, le sergent dirigea le groupe vers une autre partie du camp. En premier il désigna Boudiou et un des habitants de l'autre village et leur fit signe d'approcher. Le forgeron sortit de sa tente, tenant deux épées ayant de toute évidence beaucoup servi. Le métal était terni et les lames légèrement ébréchées en plusieurs endroits. Le sergent parla à nouveau pour l'ensemble des villageois.

_ Comme c'est la tradition, le premier volontaire de chaque village se voit attribuer une épée pour récompenser son courage.

Il se tourna ensuite vers Boudiou.

_ Sache néanmoins que si on te reprend à rêvasser, elle te sera retirée. Il va te falloir mériter le fait de la conserver, montrer que tu en es digne.

Après avoir remis les deux épées, il désigna ensuite les autres volontaires, cinq dans le village du jeune draconien, trois dans l'autre, et ils se virent attribuer des lances avec des pointes en métal et des couteaux. Ceux qui avaient été désignés d'office reçurent de simples épieux en bois.

_ Si vous voulez avoir mieux, il va vous falloir le mériter également, montrant votre ardeur et réunissant votre courage. C'est la décision de notre Comte que ceux qui se montrent capables seront mieux armés et mieux traités que les tire-au-flanc et les mauviettes. Chacun d'entre vous va maintenant être attribué à une section où il apprendra à manier ses armes.

C'est ainsi que Boudiou fut séparé de tous ceux qu'il connaissait. En s'éloignant, il pensa "si on laisse les courageux avec les courageux et les lâches avec les lâches. Comment ces derniers vont-ils apprendre le courage ?". Son autre pensée fut pour son épée "Qu'est-ce que c'est lourd !".

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